L’avenir.
Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?
Bâtir un héritage d’opportunités

À quoi pourrait-il ressembler ?

À quoi peut-il ressembler ?

Comment pouvons-nous imaginer quelque chose de différent ?

Quelque chose de plus audacieux ?

Quelque chose de plus juste pour chaque être vivant, et pas seulement pour quelques privilégiés ?

L’espoir, ça compte

L’espoir est bien plus qu’un simple sentiment agréable. C’est un optimisme pragmatique. Il soulève la question de savoir comment nous pouvons maximiser les opportunités et trouver un moyen d’échapper au désespoir, même dans les circonstances les plus difficiles. Il entretient une raison d’être. Nos perspectives influent sur nos choix. Et comme n’importe quelle autre compétence, on peut inculquer l’espoir.

Les signes de conflit, de méfiance, d’inégalité économique et de crise climatique se manifestent partout autour de nous. Deux des huit milliards d’habitants que compte la planète vivent dans des situations de conflit. Pour eux, planifier la semaine prochaine, sans parler de l’avenir plus lointain, relève d’un luxe inimaginable.

Nous n’avons pas de boule de cristal, mais...

… nous posons les grandes questions. Le Sommet de l’avenir fait avancer la réflexion sur la manière de créer un présent meilleur, tout en préservant les choix pour les générations futures. Le PNUD a lancé le débat avec la toute récente édition de son rapport « Signals Spotlight », qui identifie les domaines dans lesquels notre héritage aux générations futures est remis en question.

Justice pour toutes les espèces et toutes les générations
L’équité intergénérationnelle doit aller au-delà du climat pour s’appliquer aussi aux nouveaux défis, tels que la surcharge des systèmes de retraite dans les sociétés vieillissantes, l’évolution de la nature du travail, et même le partage équitable des ressources non matérielles, comme les connaissances et les expériences enrichissantes.

Les gouvernements inscrivent désormais la formulation des politiques publiques dans une perspective de long terme, une pratique vieille de plusieurs siècles chez les peuples autochtones de l’Amérique du Nord, qui prennent en considération les effets d’une décision sur sept générations.

Mais la question de la justice ne concerne plus seulement les humains.

La reconnaissance des droits de la nature est essentielle à un avenir vivable : l’Équateur, le Brésil et la Bolivie ainsi que l’Irlande entreprennent des réformes pour prendre en compte ces droits.

Les grands cachalots se parlent entre eux. Qui parle pour eux ?

Et si les robots développaient une conscience ?

La nouvelle plateforme du PNUD Blue Marble préconise un nouveau contrat social pour les humains et l’intelligence de toute forme de vie, y compris les régimes météorologiques et les caractéristiques géologiques.

Se tourner vers le passé et vers l’avenir
La justice, c’est se tourner aussi bien vers le passé que vers l’avenir et expier les injustices – par exemple, à travers la mise en place d’un tribunal international chargé de régler la question de l’esclavage transatlantique. L’Union africaine a annoncé son thème pour l’année 2025 « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine par les réparations » et demande notamment une représentation permanente de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.

L’échange d’un revenu de base contre du travail de protection de la nature pourrait se révéler « payant pour l’avenir ». Ce mécanisme est déjà mis en œuvre dans des pays comme l’Indonésie et des régions comme l’Amazonie.

Les participants au Sommet de l’avenir ont élaboré un Pacte pour l’avenir et une Déclaration sur les générations futures, présentées comme des opportunités majeures.

Espoir en des progrès technologiques responsables
Qu’il s’agisse de biotechnologie, d’intelligence artificielle, de science neurologique ou d’exploration spatiale, les avancées technologiques sont époustouflantes et terrifiantes. Elles promettent de grandes percées dans les domaines de la santé, des médicaments, de la communication et des énergies renouvelables.

Les États multiplient leurs investissements dans la production de puces électroniques et dans le développement de leur propre intelligence artificielle « souveraine », considérée comme un atout stratégique national. Que peut-on faire pour empêcher une course aux armements en matière d’intelligence artificielle ?

L’Inde impose désormais l’approbation des autorités publiques pour développer de nouvelles intelligences artificielles. Le régulateur chinois du cyberespace a promis de travailler avec l’Afrique sur la gouvernance de l’intelligence artificielle. Des mesures sont prises au niveau régional pour favoriser une gouvernance éthique de l’intelligence artificielle, parmi lesquelles la Déclaration de Santiago pour la promotion d’une intelligence artificielle éthique dans la région Amérique latine et Caraïbes, et la Stratégie continentale de l’Union africaine relative à l’intelligence artificielle pour l’Afrique. Pourtant, environ 69 pays seulement ont adopté des politiques ou des stratégies visant à réglementer l’intelligence artificielle.

La résolution (en anglais) de l’Assemblée générale des Nations Unies de 2024 fait de l’intelligence artificielle une priorité en tant que bien mondial.

Plus qu’humain
Les implants cérébraux, les « bébés à la carte » et d’autres avancées biotechnologiques changent notre entendement de l’être humain. Qui sera en mesure de s’offrir les toutes dernières thérapies cellulaires, géniques et à ARN mises au point par des techniques biologiques, et qu’est-ce que cela signifiera pour l’égalité des générations futures ?

Devenir « plus qu’humain » soulève des questions d’ordre éthique et juridique. L’OTAN a adopté la première stratégie internationale sur les technologies et l’amélioration des capacités humaines. La protection de la confidentialité est une question centrale. Les organes législatifs du Chili, du Mexique, du Brésil et des États-Unis commencent à reconnaître les « neurodroits » et le droit à la protection de la confidentialité des « neurodonnées ».

L’espace, une région pionnière encombrée
Le nombre de satellites a augmenté de 30 % chaque année depuis 2020. La congestion spatiale est synonyme de pollution. Et de pagaille. La pollution lumineuse débridée du fait des satellites rend l’observation du ciel nocturne difficile pour les astronomes.

La gouvernance de l’économie spatiale évolue à mesure que celle-ci devient de plus en plus essentielle pour la vie sur Terre. Les nouveaux blocs spatiaux pourraient se traduire par une simple transposition des rivalités sur Terre dans l’espace. Ce dernier deviendra-t-il une nouvelle zone de conflit ? Il est possible de réduire ces risques si les blocs spatiaux restent ouverts à tous.

Manger l’avenir
La réalité des systèmes alimentaires modernes est dure à digérer. Nos régimes alimentaires causent plus de dégâts qu’ils n’apportent de la valeur. La production alimentaire est à l’origine de plus d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et pourrait laisser près de 600 millions de personnes en situation de sous-alimentation chronique d’ici 2030.

Le système alimentaire mondial est également un domaine qui connaît des innovations extraordinaires, qu’il s’agisse du reboisement, de la réduction des émissions de méthane produites par le bétail, de l’agriculture régénératrice et des étiquettes biodégradables qui prolongent la durée de conservation des aliments.

La sécurité alimentaire restera probablement l’un des principaux défis mondiaux. L’intelligence collective aide à trouver des solutions.

Vrais mensonges
La désinformation, l’hypertrucage et les théories du complot sont de plus en plus difficiles à déceler et à combattre à mesure que l’intelligence artificielle devient plus facile à utiliser. Cette situation, conjuguée à l’érosion de la confiance dans les dirigeants politiques, fait qu’il est de plus en plus difficile de distinguer la réalité de la fiction.

Plus de 60 % des personnes interrogées dans 28 pays pensent que les dirigeants de l’establishment du monde de la politique, des affaires et du journalisme tentent délibérément de tromper l’opinion.

L’hypertrucage de l’information peut nous diviser davantage sur des questions telles que le changement climatique ou les inégalités. Les algorithmes créent des « bulles de filtres » qui confirment nos croyances. La manipulation en ligne peut expliquer en partie le fossé qui ne cesse de se creuser entre les jeunes femmes et les jeunes hommes en ce qui concerne les opinions politiques.

Quand est-ce que je commence à vivre ?
De nombreux jeunes adultes sont coincés dans ce qu’on appelle en anglais « waithood », cette longue période d’attente comprise entre l’enfance et l’âge adulte au cours de laquelle ils sont confrontés à des retards dans les étapes traditionnelles en raison de la pénurie d’emplois et d’une barrière érigée par les générations plus âgées qui travaillent plus longtemps. Les jeunes adultes se marient et font des enfants à une période plus tardive de la vie. L’intelligence artificielle commence à transformer les emplois et va tout bonnement en remplacer certains.

Alors que l’intelligence artificielle et la technologie perturbent les emplois traditionnels – et en créent de nouveaux dans des secteurs tels que la création et le numérique, l’éducation doit s’adapter en permettant d’acquérir des compétences pour les emplois de demain.

Les politiques visant à améliorer la maîtrise de l'intelligence artificielle contribueraient à réduire le fossé grandissant entre ceux qui y ont accès et les autres, ainsi que les gains de productivité liés à l'intelligence artificielle et les avantages économiques qui en découlent.

Seuls ensemble
L’OMS a lancé la Commission sur le lien social, déclarant que la solitude serait un problème de santé publique aussi nocif que fumer 15 cigarettes par jour.

Les « consommateurs ermites » des pays riches dépensent davantage pour rester à la maison, les dépenses effectuées hors du domicile étant désormais inférieures de 600 milliards de dollars américains aux prévisions.

La solitude représente une menace pour les sociétés. Une étude allemande a révélé qu’elle était corrélée à des attitudes antidémocratiques, au populisme et à la croyance aux théories du complot.

« Une occasion qui ne se présente qu’une fois en une génération »

Les Objectifs de développement durable étaient fondés sur l’espoir, et pourtant, à six ans de l’échéance, seules 17 % de leurs cibles sont passe d’être d’atteintes. Le Sommet de l’avenir est l’occasion de nous ressaisir et de réaffirmer notre engagement envers nous-mêmes et tous les êtres qui viendront après nous.

« Nous vivons à une époque où le potentiel est immense, mais nous sommes en concurrence plutôt qu’en collaboration. Nous devons coopérer en vue d’un avenir de développement qui préserve notre planète pour les générations futures, afin qu’elles héritent de choix, et non de derniers recours, ainsi que d’opportunités, et non de dettes. » – Achim Steiner, Administrateur du PNUD

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