Révolution

Comment nous avons fait de notre planète Terre une victime de la mode

La mode éphémère n’est pas faite pour durer. Sauf dans les décharges. 

L’industrie de la mode représente 2 500 milliards de dollars. Elle est la deuxième plus polluante, juste après l’industrie pétrolière. Les dommages que l’industrie cause à l’environnement augmentent à mesure qu’elle se développe.

Alors, que savez-vous vraiment de ce que notre obsession pour les vêtements coûte à la Terre ?

Nous aimons tellement les vêtements que nous en achetons de plus en plus et les portons de moins en moins souvent.

Nous aimons de plus en plus la « mode éphémère », ces vêtements très bon marché conçus pour être portés brièvement puis abandonnés dès la prochaine nouvelle tendance.

Right! Wrong!
Question 0 / 7

De quel pourcentage des émissions de gaz à effet de serre l’industrie de la mode est-elle responsable ?

Les gaz à effet de serre ne proviennent pas seulement de la fabrication et du transport, mais aussi de la production des fibres synthétiques présentes dans la plupart des vêtements à partir de combustibles fossiles.

La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques prévoit qu’à ce rythme, les émissions de l’industrie de la mode pourraient augmenter de 60 % d’ici 2030.

Question 1 / 7

Combien de tonnes de pétrole l’industrie de la mode utilise-t-elle chaque année ?

Le polyester connaît toujours du succès dans la mode éphémère. On le trouve dans la moitié de tous les textiles, et le polyester « vierge » est le principal incriminé.

Une année de fabrication de polyester équivaut au CO2 de 180 centrales à charbon, soit environ 700 millions de tonnes. Aujourd’hui, nous utilisons plus de deux fois plus de polyester vierge qu’il y a 20 ans.

Résultat des courses, environ 10 % des microplastiques déversés dans les océans chaque année, soit 500 000 tonnes ou l’équivalent de 50 milliards de bouteilles en plastique, proviennent du secteur de la mode.

Question 2 / 7

Où se situe le secteur de la mode par rapport aux autres grands émetteurs de carbone ?

L’industrie de la mode émet plus de CO2 que tous les vols internationaux et transports maritimes réunis, soit autant que l’Union européenne.

Et selon la Banque mondiale, une personne achète en moyenne 60 % de vêtements de plus qu’en 2000.

Question 3 / 7

Combien d’arbres sont victimes de la mode chaque année ?

L’industrie de la mode contribue considérablement au déboisement de la forêt amazonienne.

Une grande partie du bois est utilisée pour fabriquer des tissus tels que la viscose et la rayonne. La demande de pâte de bois est en hausse et pourrait augmenter de 15 millions de tonnes en 2035 par rapport à 2018.

De nombreuses grandes maisons de couture utilisent également des ressources de l’Amazonie pour produire du cuir pour fabriquer des sacs et des chaussures.

Question 4 / 7

Quelle quantité d’eau a été utilisée pour fabriquer mon jean ?

Selon des estimations du Programme des Nations Unies pour l’environnement et de la Fondation Ellen MacArthur, il faut 3 781 litres pour fabriquer un seul jean.

Ce qui équivaut à 33,4 kilogrammes de carbone. Le secteur de la mode est le deuxième plus grand consommateur d’eau au monde. Il utilise 93 milliards de mètres cubes par an, soit suffisamment d’eau pour répondre aux besoins de cinq millions de personnes. Et environ 20 % des eaux usées mondiales proviennent de procédés toxiques de teinture et de traitement des tissus.

Question 5 / 7

À quelle fréquence une personne moyenne porte-t-elle un article de la mode éphémère?

Les entreprises de la mode éphémère lancent jusqu’à 14 collections chaque année, certaines même plus, et encouragent ainsi les acheteurs à porter et se débarrasser de leurs vêtements.

Un rapport (en anglais) du journal The Guardian montre que de nombreuses femmes considèrent qu’un article porté une ou deux fois est « suranné ».

Trente pour cent de l’ensemble des vêtements fabriqués ne sont jamais vendus et 57 % finissent dans des décharges, ce qui revient à un camion de vêtements jetés ou incinérés chaque seconde. Non seulement cette pratique libère des gaz dangereux, mais elle coûte également à l’économie mondiale 500 milliards de dollars par an. Et moins d’un pour cent des vêtements usagés sont recyclés.

Les marques de luxe participent également au gaspillage vestimentaire, préférant brûler des vêtements plutôt que de perdre une partie de leur prestige en cassant les prix.

Question 6 / 7

En quoi la mode éphémère est-elle préjudiciable pour les pays en développement ?

L’industrie de la mode est presque entièrement non réglementée, ce qui lui laisse la liberté d’exploiter les travailleurs et leur environnement.

Elle serait la deuxième cause de l’esclavage moderne. Ce sont donc les travailleurs, souvent des enfants, qui travaillent de longues heures pour moins qu’un salaire minimum dans des conditions dangereuses et sans protection sociale qui vont véritablement faire les frais de cette tenue de soirée à usage unique. Et les eaux usées de l’industrie de la mode contiennent du plomb, du mercure et de l’arsenic, qui nuisent d’abord aux populations locales, avant de se répandre dans le monde entier.

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Félicitations d’avoir visité cette page ! Et d’avoir écouté la vérité, à savoir qu’il n’y a pas de gagnants dans la mode éphémère.

Trop souvent, l’industrie de la mode a carte blanche pour mener ses activités tout en plombant la plupart des Objectifs de développement durable, notamment ceux concernant la pauvreté, les droits humains, l’égalité des sexes, l’eau potable, le travail décent, la consommation et la production responsables et la crise climatique.

Nous espérons que ce que vous avez appris vous encouragera à vous joindre à nous pour trouver une nouvelle approche éthique et durable de la mode, adaptée aussi bien à notre amour des vêtements qu’à notre planète Terre et à nos semblables.